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Ode au silence – Nathalie Gualdaroni
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Ode au silence

Ode au silence

Je suis le silence…

Me voilà de retour dans ce qu’on appelle le monde réel, après 5 jours de retraite de méditation en silence. Un séjour divinement orchestré par Jeanne Dujardin, Jonathan Lehmann et Mikael Gorostiga.

5 jours pour faire une diète de mots et pour explorer la beauté du silence. Je suis le silence. Je suis habitée par ce champ vibratoire qui n’a ni mot, ni son, ni couleur. Sa saveur est délicieuse, comme un nectar qui nourrit toutes les cellules de mon être. Je suis le silence et je ne veux pas retourner dans ce flot de bavardages inutiles, à l’intérieur, comme à l’extérieur. Tous ces mots qui sont des fenêtres sur mon âme.

Je suis le silence. J’habite mon corps en conscience. J’embrasse chaque moment comme un cadeau doux et unique. Et je me délecte de ce qui est, dans l’instant présent. J’ai mis mon mental au ralenti et je suis devenue l’observatrice de cette mise en scène que je crée chaque jour dans ma tête. Je nourris mes blessures passées. J’interprète l’action de l’autre. Je me juge. Je rumine des erreurs. Je jalouse telle personne. Je critique telle autre. J’alimente mes peurs. Je me plains du contexte actuel. Et parfois je me mens. Je mets un masque. Je gesticule maladroitement et je fais semblant.

Le silence ouvre le chemin de la vérité. Face à moi-même, je n’ai pu faire qu’observer, sans juger, sans interpréter. Juste me rendre compte des mécanismes et des automatismes qui ont parfois tendance à me polluer. Les mettre en lumière pour mieux les accepter et comprendre les messages qu’ils portent. J’ai le choix. Et je choisis de ne pas devenir une esclave de ces pensées. Je choisis de les accueillir en conscience, mais pas de les nourrir. J’observe comme ces pensées se tortillent dès que j’essaye de les mettre à distance. Et elles reviennent, encore et encore. Mais de moins en moins férocement. Plus j’observe, plus je médite, plus je cultive le silence, et plus, elles s’adoucissent, plus elles deviennent digestes. Et lentement, elles s’effacent derrière l’espace qui se crée dans le silence.

Je suis le silence. J’ouvre des portes dans ma maison intérieure et je guéris les blessures de mon âme. Les pensées s’effacent et elles laissent place aux messages du coeur, aux messages du corps, aux messages de la vie, à l’intuition et à ma vérité intérieure. Dans le silence, je me dévoile, je me dénude de toutes ces couches superficielles et je découvre ma vulnérabilité, ma vraie nature et ma beauté. Dans l’intimité du silence, je m’écoute, je me respecte, je me donne de l’amour, je rêve, je vibre, je me libère et je me guéris. Je me guéris de mes maux (loin des mots). Je suis géniale, je suis forte, je suis belle, je suis amour, je suis parfaitement imparfaite, je suis un miracle. Ces mots résonnent et infusent délicatement toutes les cellules de mon être. Je rayonne intérieurement. Je suis un sourire dans le silence.

Les jours passent et le silence se fait de plus en plus confortable, de plus en plus agréable, de plus en plus doux. Je m’y sens bien. Je m’y retrouve en sécurité. Dans l’être, plutôt que dans le devenir. Ici je n’ai rien à prouver à personne, j’ai juste à être, avec moi et à m’apprécier pour qui je suis. Dans le silence, je médite, je souris, je respire, je marche lentement, je me repose, mon coeur s’apaise, mon souffle ralentit, mes pensées se calment. Je flotte. Je danse avec la nature et avec les éléments. Je célèbre le vivant et le moment présent. Je suis en résonance avec le monde qui m’entoure: les arbres, les fleurs, les insectes, le soleil, la pluie, l’eau, l’air, le vent, la terre, les racines, les pierres, le bois, le feu, la lune, les étoiles et la sagesse de la nuit.

Jeanne nous berce dans la féérie arc-en-ciel du silence. Jonathan nous offre des graines de sagesse dont la magie est réelle et intemporelle. Mikael nous guide dans une valse délicate avec le corps, les éléments, la nature et la respiration. Cette trinité silencieuse orchestre parfaitement les conditions du silence guérisseur. Dans la spontanéité et dans la joie, ils nous mènent plus profondément sur le chemin de nous-même. Certains pleurent, d’autres rient, certains ont peur, d’autres s’oublient. Le silence est guérisseur, il bouscule, il chahute, il guide, il parle et il nettoie les blessures intérieures.

Le silence est d’or et je ne veux plus le quitter. Comme il m’est difficile de revenir dans cette réalité du monde qui s’agite. Des notifications, des messages, des news, du bruit, du bitume, des odeurs acres, des gens, de la promiscuité. Le retour en terre urbaine est délicat. Je prends mon temps, j’atterris en douceur, pas à pas, en restant à écoute de mon silence intérieur, qui m’habite encore. Je crois que je vais ralentir la cadence. Mettre mon téléphone plus à distance. Je vais m’autoriser à ne pas répondre pour rester dans le silence. Et lentement, je vais commencer à disséminer avec douceur, tous ces enseignements puissants dans ma vie.

Je suis le silence et je vibre fort. Je suis le silence et je me sens en vie. Je suis et silence et je suis d’or. Je suis le silence et vous dis merci.





Texte écrit au retour de la retraite de méditation avec Silence Expérience et Les Antisèches du Bonheur.

Méditation guidée disponible sur ma page Instagram.

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